Rencontre Simone Molina et Jean-Louis Giovannoni.
Autour de « Archives incandescentes ».
trace de poète 2012. Château de Saumane.
Dans un jeu attentif de questions-réponses, ont été évoqués les grands thèmes abordés dans le livre présenté:
transdisciplinarité, attention portée au traumatisme ainsi qu’au processus de création chez l’artiste.
Lecture croisée : extraits de « Pas Japonais » de JL.Giovannoni, de poèmes d’un recueil inédit « Les temps épars », et de poèmes contenus dans l’ouvrage présenté.
La fossette du rêve
Féroce au fond d’un couloir t’attend l’évidence.
…Tu chercheras du bout des doigts la lumière aveuglante des jours d’enfance avant l’ennui et la mitraille.
ARCHIVES INCANDESCENTES
Ecrire, entre la psychanalyse, l’Histoire et le politique
Simone Molina
Préface de Benjamin Stora
Che Vuoi ? Psychanalyse et faits sociaux
Ed L’Harmattan, Novembre 2011
Les archives sont du domaine de l’historien, mais aussi du psychanalyste qui entend les traces demeurées incandescentes dans l’Inconscient. Elles sont parfois inscrites sur le corps ou dans les passages à l’acte de celui dont l’histoire personnelle est conjuguée de façon traumatique à la grande Histoire. Comment alors pourra-t-il faire histoire si rien n’est entendu par l’ analyste des éléments historiques de son histoire personnelle, si rien n’est énoncé dans le discours social de ce qui l’a figé dans une place impossible ? Les traumatismes de guerre ont des effets sur les individus, sur leur descendance et sur les peuples.
Prenant appui sur la pratique clinique et institutionnelle, mais aussi sur des écrits littéraires et historiques concernant la Seconde Guerre mondiale et l’histoire de l’Algérie, l’auteure dégage les stratégies conscientes et inconscientes de ceux qui, soumis à la tourmente de l’Histoire, tentent de survivre psychiquement à l’effroyable. Ce faisant, elle aborde des pans mal connus de l’Histoire du xxe siècle. Qu’en est-il donc de l’Histoire lorsqu’elle est appréhendée non par l’historien mais par le psychanalyste ? Qu’est-ce qui peuple l’écoute d’une analyste ? Et en quoi le désir d’écrire et donc la littérature participent-ils de ce rêve inavoué du lien des êtres humains à la parole et à la transmission ?
Françoise Hermon-Vinerbet a lu « Archives incandescentes »
« Simone Molina s’inscrit dans la lignée d’Hannah Arendt pour qui penser ce qui arrive est le propre de l’humain. »
http://www.oedipelesalon.com/passeur/s_molina_0213.html